Dans le dernier article, vous avez découvert le triangle magique et les objectifs d’investissement interdépendants que sont le rendement, la disponibilité et la sécurité. Nous allons maintenant approfondir le sujet de l’investissement. Dans cet article, nous vous expliquons comment obtenir un rapport rendement/risque optimal grâce à une répartition intelligente ou à la diversification.
Contents
Résister à la tentation du stock-picking
Il faut bien l’avouer : Il n’est pas facile de résister aux conseils boursiers prétendument sûrs et aux perspectives de gains réjouissantes de vos proches. Mais il faut le faire !
En effet, si vous investissez dans un seul titre, des pertes substantielles sans perspective de reprise durable sont un scénario malheureusement trop réaliste.
« La chasse aux titres individuels, également appelée stock-picking, peut se retourner contre vous ».
Et cela ne concerne pas seulement les titres exotiques, mais aussi les marques suisses connues et établies, comme le montre clairement le graphique ci-dessous de Zurich Assurance.
Les deux leaders du secteur bancaire national , UBS et CS, affichent d’ailleurs des parcours boursiers tout aussi désastreux.
– P a r t i c i p a t i o n d e s p a r t s –
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Mais cela pourrait être encore plus difficile pour vous. En effet, dans le pire des scénarios, celui de la faillite, vous vous retrouvez littéralement les mains vides : perte totale !
La chasse aux titres individuels, également appelée stock-picking, peut donc se retourner contre vous. Cherchons donc une meilleure alternative.
La diversification est la solution !
Cela nous amène à ce que l’on appelle la théorie moderne du portefeuille selon Harry Markowitz. Il a reçu le prix Nobel d’économie en 1990 pour sa thèse de doctorat révolutionnaire.
Markowitz a été le premier à apporter une preuve théorique de l’effet positif de la diversification sur le risque et le rendement d’un portefeuille global.
Au cœur de sa théorie se trouve la distinction entre le risque systématique et le risque non systématique.
Le risque systématique (c’est-à-dire les risques de marché tels que les hausses de taux d’intérêt, les récessions, l’instabilité politique) est présent sur tous les titres du marché, il ne peut donc pas être diversifié et constitue le risque de l’investissement lui-même.
« Le risque spécifique à l’entreprise peut être réduit par la diversification ».
Le risque non systématique, quant à lui, est le risque propre à l’entreprise (par exemple, des erreurs de gestion comme dans le cas du scandale des émissions de VW). Ce risque peut être réduit par la diversification, c’est-à-dire par l’augmentation du nombre de titres différents.
Vous obtiendrez les effets les plus forts en mélangeant différentes actions avec une corrélation ou un coefficient de corrélation aussi bas que possible. La fourchette s’étend de +1 (même évolution) à -1 (évolution contraire) en passant par 0 (évolution indépendante).
Si vous souhaitez comprendre la formule sous-jacente et ainsi vous remémorer le bon vieux temps de l’école, nous vous recommandons cette vidéo explicative que nous n’avons pas produite .
Une autre vidéo moins théorique, qui n’est malheureusement plus disponible, illustre l’effet positif de l’achat de deux actions fictives (société de parasols et société de parapluies) dont le cours évolue de manière exactement opposée (c’est-à-dire un coefficient de corrélation de -1).
Note : Des coefficients de corrélation de 0,70 à 0,95 au sein de la classe d’actifs « actions » sont plus réalistes. Plus loin dans le graphique 3, nous montrons les corrélations entre différents investissements en actions et classes d’actifs.
Seuls les portefeuilles efficaces sont de bons portefeuilles
Nous vous recommandons de viser un investissement largement diversifié. Ainsi, vous ne prenez pas de risques inutiles. Par risques inutiles, nous entendons les risques spécifiques à l’entreprise (voir ci-dessus), pour lesquels vous n’êtes pas rémunéré par un rendement plus élevé sur le marché.
En d’autres termes, en cas de manque de diversification, vous exposez votre portefeuille à des fluctuations trop importantes (= la volatilité comme mesure du risque), sans pour autant obtenir un meilleur rendement. En revanche, les portefeuilles efficaces présentent un rapport rendement/risque optimal.
Pour répondre à la question de savoir si votre portefeuille est efficace, vous pouvez vous référer à la règle générale suivante.
Un portefeuille d’actions composé de…
- …d’une seule action est un non, (cf. ci-dessus Zurich Assurance), car il n’est pas du tout diversifié. Il existe un risque (de concentration) de perte totale.
- …de quelques titres de Suisse et de différents secteurs est sous-optimal, car insuffisamment diversifié. De fortes fluctuations de cours et/ou des rendements inférieurs à la moyenne sont réalistes.
- …de nombreux titres, répartis à l’échelle mondiale et dans tous les secteurs, est recommandé, car largement diversifié. Le risque spécifique à l’entreprise ou non systématique est (pratiquement) éliminé.
Gerd Kommer, auteur entre autres de l’ouvrage de référence « Souverän Investieren mit Indexfonds und ETFs » (Investir souverainement avec des fonds indiciels et des ETF), a comparé dans son article publié le 27 septembre 2018 sur www.dasinvestment.com, au moyen du tableau ci-dessous, le rendement et le risque de trois portefeuilles d’actions présentant des degrés de diversification différents sur une période de 16 ans allant de 2002 à 2017.
Le tableau montre qu’une diversification systématique et large réduit considérablement le risque (= écart-type, en jaune) dans un portefeuille d’actions – sans perte de rendement (= rendement, en jaune).
« Le portefeuille d’actions diversifié à l’échelle mondiale et intersectorielle, combiné à d’autres classes d’actifs, constitue la catégorie reine ».
La classe reine de la diversification
Enfin, la classe reine consiste à combiner le portefeuille d’actions diversifié à l’échelle mondiale et intersectorielle avec d’autres classes d’actifs telles que l’immobilier, le prêt P2P, les obligations et/ou les matières premières. En effet, les différentes classes d’actifs sont généralement beaucoup moins corrélées que les investissements au sein d’une même classe d’actifs, comme l’illustre le tableau ci-dessous.
Il est frappant de constater que les prêts P2P et les obligations, dont les valeurs sont proches de 0, fluctuent pratiquement indépendamment des investissements en actions et présentent donc un effet de diversification élevé.
Alors que les obligations d’État ou d’entreprises suisses ne rapportent guère d’intérêts dans l’environnement actuel de taux bas et sont donc peu attrayantes en tant que complément au portefeuille d’actions, nous considérons que le P2P-Lending est une option qui mérite d’être examinée. Nous traiterons en détail de cette classe d’actifs encore relativement nouvelle et en pleine expansion dans un article séparé.
Remarque : les valeurs calculées sont toujours basées sur des données historiques, qui ne sont pas une garantie de l’évolution future.
Conclusion
Le stock-picking s’apparente davantage à un jeu de hasard qu’à un investissement sérieux. En effet, prendre de gros paris sur des titres individuels et mettre ainsi tous ses œufs dans le même panier ne fait qu’augmenter le risque, et non le rendement escompté.
En revanche, une diversification judicieuse vous permet de modifier avantageusement le rapport rendement/risque. En d’autres termes, vous prenez moins de risques tout en conservant le même rendement.
Vous obtiendrez les effets de diversification les plus importants si vous prenez en compte différentes classes d’actifs dans votre investissement.
« Grâce à la diversification, vous obtenez un déjeuner gratuit ».
Dans le jargon boursier, on parle de « free lunch », qui vous est offert grâce à la diversification. Il n’y a pas d’autres « free lunch » en matière d’investissement. Le rendement et le risque sont en effet des frères et sœurs indissociables. Profitez donc de ce merveilleux effet de diversification !
Dans le prochain article, nous nous pencherons sur le thème de l’allocation d’actifs et sur la manière dont vous pouvez diversifier largement votre patrimoine de manière simple et en tenant compte de votre profil de risque individuel au moyen d’un portefeuille mondial.
Vous trouverez ici une vue d’ensemble du thème « Investir » : Apprendre à investir – en huit leçons.
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Clause de non-responsabilité
Clause de non-responsabilité : Investir comporte des risques de perte. C’est à vous de décider si vous souhaitez ou non assumer ces risques.
Sous réserve d’erreurs : Nous avons rédigé cet article en toute bonne foi. Notre objectif est de vous fournir, en tant qu’investisseur privé, les informations les plus objectives et les plus pertinentes possibles sur le thème de la finance. Toutefois, si nous avons commis des erreurs, si des aspects importants ont été oubliés et/ou ne sont plus d’actualité, nous vous serions reconnaissants de nous en informer.
5 Kommentare
Hallo zusammen
Wäre das ein gutes Portfolio bez. der Diversifikation?
60% HSBC MSCI World (IE00B4X9L533)
20% HSBC EURO STOXX 50
(IE00B4K6B022)
20% UBS MSCI Switzerland
(CH0226274246)
Gruss und Danke für das Feedback
Hoi Erwin
Mit dem MSCI World bist du in über 1600 Aktien der entwickelten Welt investiert, weshalb du alleine mit diesem Produkt sehr gut diversifiziert bist. Bei den anderen beiden Produkten erreichst du keine zusätzliche Diversifikation, da die Aktien dieser ETFs bereits im MSCI World enthalten sind. Möglicherweise ist es aber dein Wunsch, die Eurozone im Allgemeinen und die Schweiz im Speziellen bei deiner Anlage besonders stark zu gewichten (d.h. stärker als die entsprechende Marktkapitalisierung der Aktien aus der Eurozone und der Schweiz).
Was unseres Erachtens in deiner Aufstellung fehlt, sind die Emerging Markets, womit du Aktien von zusätzlichen 25 Ländern erreichst. Auch kannst du dir überlegen, ergänzend noch die « Small Caps » zu berücksichtigen, womit du dann – was die Anlageklasse Aktien betrifft – extrem gut diversifiziert wärest.
Beste Grüsse
SFB
Hallo zusammen
Vielen Dank für das Feedback.
Genau das war meine Idee/Wunsch mit Europa und der Schweiz, da ich davon ausgehe, dass die Wirtschaft in Europa sich in den nächsten Jahren besser entwickeln wird.
Bei dem Emerging Markets weiss ich nicht so recht. Dieser ist mir fast zu « China » lastig. Ansonsten wäre es eine Möglichkeit den MSCI World durch den iShares MSCI ACWI UCITS ETF (Acc) zu ersetzen. Somit hätte ich die Schwellenländer auch mit drin.
Beste Grüsse
…ja genau, den MSCI World ETF durch einen ETF ersetzen, welcher auf dem Index MSCI ACWI oder FTSE All-World (von Anbieter Vanguard) basiert, wäre ein prüfenswerte Option…
Paranoid vor einem Crash muss man nicht sein, doch wer sich nicht absichert und seine Asset Allocation absichert ist selbst schuld. Man kann weiter investieren und Investments halten die bei einer Rezension stark steigen. Auch andere Währungen wie der Schweizer Franken können eine Lösung sein.