Pourquoi ne sommes-nous pas tous millionnaires depuis longtemps, alors que l’effet des intérêts composés est si simple ? 6 pierres d’achoppement

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Compounding

Nous avons souvent parlé de l’effet des intérêts composés dans ce blog. Mais au fil des conversations, nous nous rendons compte que même les personnes les plus intelligentes ont du mal à imaginer la force qui se cache derrière. Nous aussi, nous nous surprenons à penser de manière linéaire – la croissance exponentielle reste abstraite.

Il est grand temps d’y regarder de plus près : Pourquoi la plupart des gens ne font-ils jamais l’expérience de la « 8e merveille du monde », comme l’aurait appelée Albert Einstein ? Et que peut-on faire pour y remédier ? Ou plus précisément : si l’effet est si simple, pourquoi tant de gens ne parviennent-ils pas à le transformer en une véritable fortune ?

En bref

  • L’effet des intérêts composés est la base de la constitution d’un patrimoine à long terme.
  • Beaucoup le ressentent à peine, car ils abandonnent trop tôt ou pensent de manière linéaire plutôt qu’exponentielle.
  • Les 10 premières années sont souvent décevantes – ensuite, le turbo s’enclenche.
  • Si vous souhaitez atteindre la liberté financière, vous devez utiliser systématiquement l’effet des intérêts composés.
  • Le taux d’épargne est le levier le plus important : plus il est élevé et plus il est précoce, plus l’effet absolu est important.
  • Le moyen le plus simple d’y parvenir est de mettre en place des plans d’épargne réguliers et automatiques dans des ETF d’actions largement diversifiés – à des frais peu élevés et sans retraits inutiles.

 

Que signifient les intérêts composés ?

Le terme allemand peut facilement induire en erreur : les « intérêts » ne désignent pas seulement les taux d’intérêt bancaires classiques – qui ne jouent de toute façon plus guère de rôle aujourd’hui. Ce qui compte, c’est le principe de réinvestissement des revenus. Cela comprend tout ce qu’un investissement peut rapporter : intérêts, dividendes et même plus-values. En anglais, c’est plus clair : le compounding décrit l’interaction de tous ces revenus. C’est précisément ce principe qui permet à la fortune de croître de manière exponentielle au fil du temps, et non de manière linéaire.

Vous pouvez vous représenter cela comme un ouvrier que vous devez payer seul au début. Mais dès que les premiers revenus sont générés et réinvestis, vous engagez d’autres « travailleurs ». Chacun d’entre eux gagne de l’argent pour vous, sans que vous ayez à lever le petit doigt. Avec de la patience, cette « équipe » ne cesse de s’agrandir – et à un moment donné, les revenus passifs ainsi générés dépassent largement les revenus classiques du travail.

Un bref exemple de calcul

En investissant 10 000 CHF pendant 40 ans avec un rendement annuel de 8% et en réinvestissant systématiquement tous les revenus, on obtient un patrimoine d’environ 243 000 CHF grâce aux intérêts composés.

En revanche, si l’on plaçait les 8% annuels sur un compte séparé non rémunéré, comme un coupon, on n’obtiendrait qu’environ 42 000 CHF après 40 ans.

Les premières années, la différence semble négligeable – après 10 ans, l’avantage de la variante à intérêts composés n’est que de 22 196 CHF contre 18 000 CHF pour le coupon.

Mais à partir de ce moment, l’écart commence à se creuser de plus en plus: Plus la durée d’investissement est longue, plus la croissance s’accélère.

Après 40 ans, la différence est déjà de plus de 200 000 CHF – ce qui fait de l’effet des intérêts composés la légendaire « 8e merveille du monde » !

Intérêts composés
La différence est énorme : avec 8% par an (intérêts mensuels), 10’000 CHF s’accumulent en 40 ans pour atteindre plus de 240’000 CHF – sans réinvestissement, seulement 42’000 CHF.

L’effet des intérêts composés freiné : 6 écueils typiques

Pierre d’achoppement n°1 : notre cerveau pense de manière linéaire

Nous sommes formés par l’évolution à comprendre les développements linéaires : Pas à pas, année après année. Dans la vie quotidienne, beaucoup de choses fonctionnent de manière linéaire – si je roule à 60 km/h pendant une heure, je peux parcourir 60 km ; si je travaille deux fois plus d’heures, je gagne environ deux fois plus ; si je cours 10 km chaque semaine, j’ai parcouru 100 km au bout de 10 semaines.

La croissance exponentielle, en revanche, reste difficile à saisir pour nous. Un exemple classique est le grain de riz sur l’échiquier: sur la première case, il y a un grain, sur la deuxième deux, sur la troisième quatre – et ainsi de suite. A mi-chemin de l’échiquier, cela semble encore inoffensif, mais à la fin, il y a plus de 18 billions de grains (18’000’000’000’000’000) – un nombre presque inimaginable.

C’est précisément pour cette raison que nous avons écrit dans l’article Behavioral Finance : Comment éviter les 13 plus grandes erreurs de raisonnement lors de l’investissement que la méconnaissance de l’effet des intérêts composés est probablement la plus grande erreur d’investissement qui soit.

Pierre d’achoppement n° 2 : manque de patience

Les dix premières années peuvent être frustrantes. Exemple : Si vous investissez 10’000 CHF avec un rendement de 8%, vous n’aurez qu’environ 22’000 CHF après 10 ans, soit un gain de 12’000 CHF. Après 20 ans, ce sera 49’000 CHF, après 30 ans 109’000 CHF et après 40 ans déjà 243’000 CHF.

Le point décisif : Le grand levier n’intervient que tardivement. Beaucoup abandonnent avant et préfèrent investir dans la consommation – et n’exploitent jamais le potentiel.

AnnéeValeur (CHF)Augmentation par période de 10 ans (CHF)
010’0000
1022’196+12’196
2049’268+27’072
30109’357+60’089
40242’734+133’377
Le tableau montre quatre périodes de 10 ans chacune avec un rendement brut constant de 8% par an. Malgré une durée et un rendement identiques, la plus-value augmente de manière disproportionnée de décennie en décennie grâce aux intérêts composés.

Pierre d’achoppement n° 3 : montants trop faibles

Les personnes qui investissent régulièrement de petits montants profitent également des intérêts composés, mais le « moment wow » ne survient qu’avec des taux d’épargne plus élevés.

Le mécanisme est identique – mais en termes absolus, il y a une énorme différence entre un montant à six chiffres pour un peu plus de sécurité et un montant à sept chiffres comme base de la liberté financière.

Intérêts composés
Le montant du taux d’épargne entraîne de grandes différences – et l’effet des intérêts composés se taille la part du lion : à 8% par an, 1’000 CHF/mois (480k au total) deviennent environ 3,5 millions de CHF en 40 ans (effet des intérêts composés par rapport au taux d’épargne pur : environ 3 millions de CHF). 200 CHF/mois (96k au total) deviennent environ 698’000 CHF (effet des intérêts composés : environ 602’000 CHF).

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Investir régulièrement des montants plus ou moins importants est essentiel pour la constitution systématique d’un patrimoine. Le moyen le plus simple de le faire est d’utiliser un plan d’épargne automatique. Saxo propose depuis peu l’ensemble de ses plus de 100 ETF éligibles au plan d’épargne sans commission d’achat.

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Pierre d’achoppement n° 4 : Interruptions

Si vous retirez du capital après quelques années, vous détruisez l’effet des intérêts composés. Le compoundage ne fonctionne que si aucun retrait n’est effectué pendant une longue période.

Avec un rendement de 8%, 10’000 CHF deviennent environ 243’000 CHF en 40 ans. Toutefois, un retrait unique de 5 000 CHF après 10 ans réduit la valeur finale à seulement 188 000 CHF – une perte de 55 000 CHF provoquée par un retrait anticipé de seulement 5 000 CHF.

Intérêts composés
Un retrait unique de 5 000 CHF au bout de 10 ans réduit le patrimoine final au bout de 40 ans d’environ 55 000 CHF – soit onze fois le montant retiré (avec des intérêts mensuels).

Pierre d’achoppement n° 5 : Émotions & volatilité

Les fluctuations du marché déstabilisent. Vendre dans la panique, c’est se priver d’une chance de croissance pendant des décennies.

Prenons un exemple : Lors du krach de Corona en mars 2020, le MSCI World a perdu environ -30% en quelques semaines. De nombreux investisseurs ont vendu par peur – pour regarder quelques mois plus tard les marchés grimper vers de nouveaux records. Ceux qui ont quitté le marché ont manqué la phase où les plus gros gains ont été réalisés.

Les émotions peuvent donc doublement détruire l’effet d’intérêt composé :

  • Panique en période de crise : Le capital est vendu à perte et manque lors de la reprise.
  • L’euphorie en période de hausse : Les investisseurs se portent acquéreurs à un prix élevé et achètent lorsque les cours sont déjà en surchauffe.

La bourse ne récompense pas les plus intelligents ou les plus rapides, mais les plus disciplinés, ceux qui persévèrent. La légende de l’investissement Warren Buffett résume bien la situation : « La bourse est un instrument qui permet de transférer de l’argent des impatients vers les patients ».

Krach boursier
Une vente panique au plus bas de Corona (mars 2020) avec un retour tardif rate la reprise rapide – au lieu d’un gain d’environ +21 %, le résultat est nettement inférieur ; le retard persiste même après réinvestissement (pour un portefeuille 60/40 – 60 % d’actions, 40 % d’obligations).

Vous trouverez des conseils concrets sur la manière de garder la tête froide dans les périodes de turbulences dans l’article : Guide du krach boursier : comment maîtriser les crises de marché et en tirer profit à long terme.

Digression : crédit lombard – double bénéfice, double risque

Les investisseurs plus enclins à prendre des risques, comme Toni, ont également utilisé des crédits lombards comme booster d’intérêts composés. Cela permet de renforcer les rendements en période de hausse et de racheter à moindre coût après les baisses de cours. Mais en contrepartie, les risques sont plus élevés : Les obligations de versements complémentaires ou même les ventes forcées peuvent inverser l’effet.

Pour en savoir plus, consultez l’article : Crédit lombard pour l’achat d’un ETF : booster le rendement de vos fonds propres ou jouer avec le feu ?

Pierre d’achoppement n° 6 : coûts, taxes, inflation et risques de change

L’effet des intérêts composés ne joue pleinement son rôle que s’il n’est pas freiné par les frais, les impôts, l’inflation ou les risques de change. Nous examinons ces quatre facteurs plus en détail dans les paragraphes suivants.

  • Frais : Un ETF avec un ratio de frais (TER) de 0,1% est largement supérieur à un fonds avec un TER de 1,5% sur le long terme. Sur 40 ans, cela peut facilement représenter plusieurs centaines de milliers de francs de différence (voir graphique ci-dessous).
  • La fiscalité : En Suisse, les investisseurs sont privilégiés car les gains en capital sont exonérés d’impôt. Seuls les dividendes et le patrimoine en tant que tel sont imposés. Pour en savoir plus sur les économies d’impôts possibles en rapport avec votre investissement, consultez l’article « Les impôts sur le revenu ». ETF Fiscalité Suisse : Optimisez votre portefeuille avec ces 5 conseils pour réduire vos impôts.
  • Inflation : elle grignote le pouvoir d’achat, mais n’est pas contrôlable. En Suisse, elle est historiquement bien plus faible qu’aux Etats-Unis ou dans la zone euro – généralement autour de 1% par an seulement. C’est un avantage : des rendements nominaux de 6 à 8 % signifient encore souvent 5 à 7 % de rendement réel dans notre pays. Il n’en reste pas moins que même une inflation modérée peut réduire sensiblement le pouvoir d’achat pendant des décennies.
  • Risques de change : les investisseurs suisses investissent souvent dans des ETF diversifiés au niveau mondial. Cette large diversification est avantageuse à long terme, car elle permet de profiter de l’évolution de l’économie mondiale. Mais en même temps, le franc fort peut affaiblir une partie du rendement, car les revenus étrangers ont moins de valeur lorsqu’ils sont convertis en CHF. Cela a un effet modérateur sur l’effet des intérêts composés et doit être pris en compte lors de la planification.
Intérêts composés
Des différences de coûts apparemment minimes de 1,4% par an déploient un effet important au fil des ans : pour un même capital de départ et un rendement brut de 8%, le portefeuille d’ETF avantageux se situe au bout de 40 ans à 68%, soit environ 100’000 CHF, au-dessus de la solution gérée activement – la différence revient à la banque sous forme de frais.

Conclusion : si vous voulez vraiment profiter de l’effet des intérêts composés, optez pour des ETF peu coûteux, veillez à l’optimisation fiscale dans la mesure du possible – et gardez toujours un œil sur l’inflation et les risques de change.

La liberté financière a besoin de compoundage

Pour atteindre la liberté financière, l’effet des intérêts composés est incontournable. Les alternatives telles que les héritages ou les gains au loto dépendent de la chance – elles ne sont ni planifiables ni fiables.

Si vous voulez prendre les choses en main, vous devez utiliser le pouvoir des intérêts composés. Pour en savoir plus, consultez notre article La liberté financière – Hype ou objectif à atteindre ?

Albert Einstein aurait un jour qualifié l’intérêt composé de « huitième merveille du monde »: « Celui qui le comprend en tire profit… celui qui ne le comprend pas le paie ».

Mais attention : la réalité n’est pas linéaire

Les graphiques que nous avons présentés dans l’article sont basés sur un rendement moyen constant – dans l’exemple, 8% par an. Dans la pratique, les choses ne se passent évidemment pas aussi bien :

  • Certaines années rapportent +20% ou plus.
  • D’autres années se terminent avec -10% ou même -30%.
  • Ce n’est que sur de longues périodes que l’effet se lisse.

8% sont-ils réalistes ?

Ce chiffre n’est pas une valeur fantaisiste :

  • Au cours des 100 dernières années, le S&P 500 a réalisé en moyenne environ 10% par an en termes nominaux. Après inflation, il reste environ 6 à 7% en termes réels.
  • Au cours des dernières décennies, le MSCI World a atteint environ 7 à 9% en termes nominaux, soit 4 à 6% en termes réels.
  • Le SPI (marché suisse des actions) se situe également dans cet ordre de grandeur à long terme, bien qu’il soit légèrement inférieur.

Important : Nos exemples de calcul à 8% sont nominaux – les taxes, les frais et l’inflation ne sont pas pris en compte.

Véhicule d’investissement à intérêts composés

L’effet des intérêts composés repose sur le fait que les revenus ne sont pas consommés, mais systématiquement réinvestis. C’est la seule façon de créer un effet boule de neige à long terme. Dans l’aperçu suivant, nous montrons quels types d’investissement sont particulièrement adaptés à cet effet – et lesquels le sont moins.

Placements avec (+) et sans (-) effet d’intérêts composés

ETF d’actions de capitalisation ou fonds indiciels : les dividendes sont automatiquement réinvestis, idéal pour le compoundage.
ETF d’actions de distribution ou fonds indiciels : l’effet des intérêts composés s’applique toujours aux plus-values. Les dividendes ne l’amplifient que s’ils sont réinvestis manuellement.
Actions individuelles : composition par les plus-values. Les dividendes ne sont efficaces qu’en cas de réinvestissement, avec un risque de concentration pouvant aller jusqu’à la perte totale.
Fonds immobiliers : les revenus locatifs sont réinvestis ou distribués. Le réinvestissement augmente l’effet.
Obligations : Les coupons d’intérêt peuvent être réinvestis, mais l’effet reste nettement plus faible en raison des faibles rendements.
Prêts P2P / Crowdinvesting (modèles de prêts et de participations basés sur des plateformes) : Les intérêts sont composés lorsque les retours sont réinvestis. Forte en théorie, mais risquée en pratique en raison des défaillances, de l’illiquidité et des risques liés aux plateformes.
Compte bancaire / compte d’épargne : Peu ou pas d’intérêts, effet pratiquement négligeable
Or : pas de revenu courant, seulement des mouvements de prix. Comme il n’y a pas de création de valeur, l’effet des intérêts composés est absent.
Bitcoin & crypto : pas de revenus non plus, seulement des mouvements de prix. Contrairement aux actions, les hausses de prix n’augmentent pas automatiquement la base des revenus futurs – on en reste à des gains purement comptables. Il n’y a donc pas de véritable effet d’intérêts composés.
Objets de collection (par ex. art, voitures anciennes, montres, vin) : Pas de revenus courants non plus, seule une augmentation de la valeur par la vente est possible. Les marchés sont souvent illiquides, les coûts de transaction élevés – pas de véritable effet d’intérêt composé.
Biens de consommation : perte de valeur plutôt que de rendement, effet de compoundage négatif

Pour en savoir plus sur les ETF d’actions particulièrement convaincants, consultez notre grand comparatif des meilleurs ETF suisses et mondiaux en 2025 : And the Winner is…

Testez par vous-même : Notre calculateur d’intérêts composés

La théorie est une chose – cela devient encore plus passionnant lorsque vous pouvez utiliser vos propres chiffres: Capital de départ, taux d’épargne, rendement attendu, horizon d’investissement.

C’est précisément pour cela que nous avons développé notre calculateur d’intérêts composés. Il vous permet de voir immédiatement

  • combien votre capital peut devenir en 10, 20 ou 40 ans,
  • l’impact d’une petite variation du rendement ou du taux d’épargne,
  • et l’importance réelle de la patience.

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CHF
CHF
années
%

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capital final
?
Dépôts totaux
?
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Si tu dépasses 10 ans, mensuel 100CHF à 5% investis, s’élève à ton capital final 23.763CHF. Cela se compose de 17.000CHF dépôts et 6.763CHF Intérêts ou des revenus du capital.

Diagramme

Les ingrédients doivent être compatibles

L’effet des intérêts composés est puissant – mais seulement si plusieurs facteurs agissent ensemble. Un seul ingrédient ne suffit pas :

  • Beaucoup de patience : l’effet prend du temps à se manifester. Ce n’est qu’à partir d’un horizon d’investissement de plus de 10 ans que la boule de neige se met en place et prend de l’ampleur chaque année.
  • Taux d’épargne pertinent : en règle générale , au moins 10% du revenu. Si vous augmentez vos revenus, le taux d’épargne doit suivre en termes absolus – ou, plus efficacement, le taux d’épargne lui-même doit être augmenté, par exemple à 15% ou plus.
  • Investissement à haut rendement : la classe d’actifs actions s’est historiquement révélée être de loin la plus intéressante. Les ETF d’actions à faible coût sur des indices mondiaux comme le MSCI World ou le FTSE All World sont les plus adaptés.

Warren Buffett en est un exemple parfait : il a acheté sa première action à l’âge tendre de 11 ans. Aujourd’hui, il fait partie des personnes les plus riches du monde. Ce qui est remarquable, c’est que près de 99% de sa fortune actuelle (plus de 100 milliards de dollars) a été constituée après l’âge de 50 ans, grâce à beaucoup de patience, à des investissements constants et à l’effet des intérêts composés.

Important pour tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas accumuler un patrimoine pendant 40 ans avant de prendre leur (pré)retraite : L’effet des intérêts composés se déploie également sur des périodes plus courtes. A partir de 10 ans environ, l’évolution s’accélère. Ceux qui ont un horizon de 10 ou 20 ans peuvent également atteindre des sommes considérables avec un capital de départ élevé et/ou des taux d’épargne élevés.

Un exemple avec un rendement de 8% et une durée de 15 ans:

  • Démarrage à 200 000 CHF conduit à une valeur finale d’environ 661 000 CHF
  • Démarrer avec 100 000 CHF + 1 000 CHF/mois conduit à une valeur finale d’environ 676 000 CHF

Et si l’objectif est atteint ?

L’effet des intérêts composés montre toute sa force dans la constitution d’une base patrimoniale. Mais il arrive un moment où il ne s’agit plus d’épargner et d’investir, mais de vivre du capital accumulé.

Une règle empirique souvent citée est la règle des 4 %: si vous retirez 4 % de votre patrimoine investi chaque année, vous ne devriez statistiquement pas risquer d’épuiser votre argent prématurément, même sur une période de 30 ans. Elle fournit un point de départ utile, mais ne remplace pas une planification individuelle.

Car la réalité est plus complexe:

  • Les phases de marché ne sont jamais linéaires. Un krach boursier peut s’avérer dangereux, en particulier au cours des premières années de la phase de retrait (risque dit de « séquence de rendement »).
  • La situation personnelle compte. Les impôts, le coût de la vie ou les revenus supplémentaires tels que les rentes AVS et LPP ont une grande influence.
  • La flexibilité augmente la sécurité. En réduisant ou en reportant vos retraits pendant les mauvaises années boursières, vous réduisez le risque de consommer votre capital trop tôt.

Pour en savoir plus, consultez notre article Plans de retrait : comment partir en préretraite en toute sérénité.

Clause de non-responsabilité

Clause de non-responsabilité : Investir comporte des risques de perte. C’est à vous de décider si vous souhaitez ou non assumer ces risques.

Sous réserve d’erreur : Nous avons rédigé cet article sur le pouvoir magique des intérêts composés en toute bonne foi. Notre objectif est de vous fournir, en tant qu’investisseur privé, les informations les plus objectives et les plus pertinentes possibles sur les finances. Toutefois, si nous avons commis des erreurs ou si certains aspects importants ont été oubliés ou ne sont plus d’actualité, nous vous serions reconnaissants de nous les signaler.

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